Une journée si particulière...
SAMEDI 9 AVRIL 2011
La dernière journée de ce 26e Marathon des sables restera dans toutes les mémoires. Comme chaque année, un rituel est respecté. Déjà, ce n’est pas parce que c’est le dernier bivouac que l’on est autorisé à faire la grasse matinée. Tout juste tolère-t-on quinze minutes de sommeil en plus. Lever à 5 h 45, au lieu de 5 h 30.
Ce matin-là, le départ se fait en deux parties. Le premier est donné à 8 h pour les quarante derniers du classement. Histoire de leur donner une « avance ». Le départ donné, les coureurs traversent le bivouac sous les encouragements sincères de leurs collègues qui, eux, partiront une heure plus tard. Et parmi les derniers, on retrouve « le der des ders », le Japonais Minoru Tanaka qui s’était illustré lors de la cinquième étape, la longue, qu’il avait bouclé en un temps extrêmement long…
La bonne humeur et l’émotion se retrouvent ensuite par une deuxième parade, cette fois des contrôleurs et bénévoles qui ont veillé toute la semaine sur le bivouac et les coureurs ; qu’ils aient abandonné ou non. Perchés sur leur land rover, ils ont fait le tour du bivouac au son des cris et des klaxons.
Grand moment d’émotion, cette fois spéciale dédicace pour le Troyen Laurent Stolla, le Monsieur Propre du bivouac. Grâce à ses équipes, il a assuré la propreté totale des sites où le camp s’est monté : aussi bien des poubelles que des sanitaires. C’est donc logiquement qu’une longue ovation a salué la parade de la propreté.
Il est 9 h et c’est le moment que tout le monde attend : le grand départ. Sur la ligne on peut apercevoir les grands favoris, hommes et femmes. Ici, la Française Florence Klein, championne de France de trail qui va une fois de plus ravir la victoire. Après le brief traditionnel du directeur de course, la musique résonne : « Stereo Love » d’Edward Maya, suivi de « Highway to hell » d’ACDC. Et c’est parti pour la dernière étape !
Peu de temps après, la tête de course marocaine rejoint, sans trop forcer, le der des ders, le Japonais Minoru Tanaka, en plein milieu du désert.
Dans les rues de Tazzarine, c’est l’effervescence. Le plus important événement de l’année est en passe de se réaliser. Les terrasses sont de sortie, les boissons fraîches sont à prix d’or… ou alors il faut connaître. Merci Ali pour la réserve dans le frigo ! Très appréciable par 40° au soleil. Les tambours du Maroc sonnent et les danseurs s’agitent.
Les premiers concurrents arrivent. Embrassades du directeur de course (venu en hélicoptère pour être plus rapide) et remise d’office de la médaille à chacun. Les spectateurs assistent à une passation de pouvoir. Le géant Mohammad Ahansal est obligé de laisser le trône de sa dynastie à son compatriote Rachid El Morabity. L’entrée dans un nouveau quart de siècle du Marathon des sables se fait sur de nouvelles bases !
